À l’instar des autres grandes économies mondiales, la Suisse est aussi touchée par la crise du coronavirus. Depuis le 25 février 2020, date à laquelle le premier cas confirmé a été détecté jusqu’à ce jour, l’économie de la Confédération helvétique a relativement bien résisté. Cependant, on note quelques difficultés au niveau des petites et moyennes entreprises qui font la force du pays. Arrêt temporaire chez certains groupes, ralentissement des activités chez d’autres, faisons le point sur l’impact du Covid-19 sur les entreprises suisses.
Les difficultés de paiement auxquelles font face les entreprises
En Suisse, les PME spécialisées dans l’exportation sont les plus touchées par les retombées du Covid-19. En effet, les difficultés se situent notamment au niveau de la chaine d’approvisionnement et des ventes à l’international. D’après une étude réalisée par l’association Swiss Export, une PME sur six, risque de faire faillite si les difficultés de paiement ne sont pas affrontées de manière efficace. D’ailleurs, le conseil fédéral rappelle dans une récente intervention que la réduction du nouvel endettement provoqué par la crise sanitaire de 2020 ne sera pas dans l’immédiat.
Par ailleurs, la pandémie du coronavirus a engendré un recul significatif des heures de missions des télétravailleurs. Dans la majorité des secteurs, on note une baisse importante de la productivité. Selon les statistiques, au moins un travailleur sur trois a connu un chômage partiel en raison des difficultés de paiement.
De façon générale, l’impact du Covid-19 sur les sociétés suisses est profond. Pour le moment, le commerce de détail, la restauration et les secteurs culturels et sportifs sont les plus affectés par la situation actuelle. À noter que l’industrie des machines et de l’électronique est également touchée. Dans la plupart des entreprises, le retour à la normale est lent. En outre, l’usage du cash disparait progressivement des méthodes de transaction. Désormais, les consommateurs préfèrent faire leurs achats en ligne, ce qui profite largement au géant de l’e-commerce.
Sur les six semaines du confinement général, la facture se montait à près de 18 milliards, selon les informations livrées par l’institut de recherche conjoncturelle. Comme c’est le cas depuis quelques années, la productivité est stagnante dans presque toutes les économies développées. Avec la situation du coronavirus, les entreprises peu rentables qui fonctionnaient grâce au crédit presque gratuit pourraient finir par mettre les clés sous la porte. Selon les statistiques internes en fin d’année 2020, la majorité des sociétés clientes de notre fiduciaire ont enregistré une baisse d’au moins 35 % du chiffre par rapport à 2019.
Le deuxième confinement
D’après les statistiques, la Suisse romande est l’une des zones les plus touchées par le Covid-19 en Europe. Chaque jour, cette partie du pays compte des centaines de décès. C’est d’ailleurs ce qui pousse le gouvernement à prendre des mesures plus ou moins strictes pour contrer le mal. Signalons toutefois que ces mesures ne sont pas suivies de la même manière dans toute la Confédération helvétique. Dans le canton de Genève par exemple, on constate un confinement presque total. En revanche, on note une souplesse dans l’application des mesures barrières dans le canton de Vaud.
Dans l’ensemble, on note un manque de cohésion en fin d’année 2019 entre les cantons suisses en ce qui concerne les décisions du confinement. Nous en voulons pour preuve le fait que les coiffeurs étaient ouverts dans le canton de Vaud et étaient fermés dans le canton de Genève. Dans les autres cantons, les citoyens continuent de porter le masque de protection et de faire le lavage des mains. Cependant, on constate un relâchement quasi total en ce qui concerne la distanciation sociale.
Le 24 octobre passé, des centaines de personnes s’étaient réunies à l’occasion du 50e anniversaire du centre commercial Tivoli. Il est à noter que cet évènement devrait avoir lieu au printemps, mais avait été repoussé à cause du premier confinement. Critiqués sur les réseaux sociaux pour cette célébration qui intervient en pleine crise sanitaire, les organisateurs de l’évènement se sont défendus en ces termes : « Nous avons mis sur pied un concept de protection particulier pour protéger les gens, mais il est vrai que nous avons sous-estimé l’instinct grégaire et l’appât du gain des visiteurs. »
Le 25 octobre, le directeur de l’hôpital du Valais romand, à Sion, prévient la population que la capacité d’accueil du centre sera atteinte dans les prochains jours avec le rythme accéléré des admissions en soins intensifs. Par ailleurs, il prévient qu’il se pourrait que certains malades soient transférés à l’extérieur, et même dans d’autres cantons, ce qui serait la première fois dans l’histoire de l’établissement. Il poursuit en faisant comprendre que le personnel médical est épuisé et inquiet.
Les mesures d’aide sont insuffisantes
Face au Covid-19, le gouvernement a pris différentes mesures de protection. Il y a quelques semaines, Berne plaçait près d’une soixantaine de pays étrangers en « liste rouge ». Concrètement, tout citoyen suisse qui revient de l’un de ces pays devrait se mettre automatique en quarantaine pendant un temps pour limiter la propagation du virus. Malheureusement, cette mesure n’a pas suffi pour empêcher l’augmentation des cas confirmés et des décès. Désormais, la Suisse est devenue un territoire à haut risque. Sur les cartes montrant l’évolution de la pandémie, la Confédération suisse arbore un rouge sombre, signe du retournement de situation. Par conséquent, les pays voisins ont arrêté leurs interactions avec les Suisses.
À l’instar d’autres pays, la Suisse a adopté des mesures afin d’aider les particuliers et les entreprises. Cependant, on constate que certains secteurs d’activité souffrent plus que d’autres. C’est le cas par exemple de la restauration, du tourisme de luxe et de l’évènementiel. Par ailleurs, aucune aide n’est prévue pour le paiement des loyers des commerces fermés en raison du Covid-19. La mesure RHT, seule aide existante, exclut les dirigeants des entreprises, ce qui n’est pas apprécié par tout le monde. Sur l’ensemble du territoire suisse, les entrepreneurs déploient l’absence d’un deuxième crédit Covid-19.
Quelles seront les conséquences pour les années à venir
D’après une étude menée par une association spécialisée en économie, 88 % des entreprises suisses ont été négativement affectées par la pandémie du Covid-19. Selon la même source, un quart d’entre ces entreprises ont connu une baisse de leur chiffre d’affaires à hauteur de 70 % par rapport aux données recueillies l’année dernière à la même période. Sur l’ensemble du territoire sur, 32 % des entrepreneurs estiment que leur société est menacée par la faillite. En revanche, 43 % trouvent que les mesures économiques mises en place par le gouvernement sont suffisantes pour éviter le pire. Dans tous les cas, l’impact du Covid-19 est visible un peu partout.
Tenant compte des mesures prises par Berne pour ralentir l’expansion du coronavirus sur le sol suisse, les experts pronostiquent une augmentation importante du chômage. Selon eux, la moyenne annuelle du taux de chômage sera de 3,9 % dans les années à venir. De son côté, le Secrétariat de l’État à l’économie prévoit deux scénarios possibles : une croissance en V ou une croissance en L. Dans tous les cas, l’économie suisse va subir les conséquences des mesures de lutte contre le coronavirus pour un peu de temps encore. D’ailleurs, les économistes tablent sur une récession très sévère.
Face à la crise du coronavirus, les entreprises suisses sont fortement menacées. Si rien n’est fait, on pourrait assister à une faillite générale des petites et moyennes entreprises sévèrement touchées par le Covid-19. À noter que les grands groupes ne sont pas tous épargnés. En effet, certaines entreprises du secteur des transports, des loisirs et du tourisme pourraient bien fermer leurs portes dans les années à venir.
Heureusement, les grandes entreprises suisses bénéficient généralement de moyens plus considérables que les petites entreprises. Elles pourront donc survivre à une récession, peu importe son ampleur. Selon les pronostics, les entreprises qui ont fait faillite et qui possèdent un statut juridique de SA et SARL dont la responsabilité est limitée au capital de l’entreprise vont créer de nouvelles entreprises afin d’éviter d’assumer les dettes cumulées pendant la crise du Covid-19. Pour une création d’entreprises, vous pouvez bénéficier d’une assistance professionnelle et personnalisée pour la réussite de votre projet.
À l’instar d’autres secteurs, l’industrie suisse des technologies de l’information et de la communication n’échappera pas non plus aux conséquences du Covid-19. D’ailleurs, certaines entreprises du secteur des TIC ressentent déjà l’impact de la crise. Dans une récente publication, l’association Swico annonce que tous les segments du secteur de l’informatique et des télécommunications connaitront une baisse significative des commandes, des revenus et également des marges brutes.
Compte tenu de l’impact de la crise du Covid-19, les entrepreneurs ne vont plus opter pour les entreprises individuelles dans les années à venir. Sachant que les dettes de l’entreprise sont liées au patrimoine privé, ils préféreront les SA et les SARL. Vous pouvez demander conseil à des experts pour le choix du statut juridique de votre entreprise.
En résumé, l’apparition du Covid-19 n’est pas sans conséquence sur les entreprises suisses. Si des aides publiques sont déployées pour alléger la peine des entrepreneurs et favoriser un retour à la normale, il faut dire que la Confédération helvétique attend toujours une sortie de crise. S’agit-il d’une crise qui cache une autre crise ? Seul le temps nous le dira. Pour le moment, on sait qu’il faudra beaucoup de patience et un travail stratégique pour relancer progressivement les activités économiques.
Article sponsorisé, rédigé par la fiduciaire Tax Manager à Lausanne.